Ressources mutualisées, maitrise des coûts, flexibilité : le cloud public a fini par convaincre bon nombre d’entreprises du secteur privé. Mais pas les banques. Décryptage.
Cloud public : d’où vient la frilosité des banques ?
Traditionnellement, les banques et les établissements de crédit utilisent des infrastructures dédiées pour gérer et stocker l’ensemble de leurs données informatiques. Des données sensibles qui nécessitent une protection adaptée, avec des accès restreints, d’où le choix de l’utilisation du cloud privé. Et cela n’est pas près de changer.
En effet, les établissements bancaires n’ont que très peu suivi l’élan de migration vers le cloud privé promu par les autorités du secteur, à l’instar de l’Autorité bancaire européenne, dont les récentes recommandations clarifient les attentes des institutions à l’échelle européenne. Mais comment expliquer cette réticence des banques ?
La sécurité informatique et la protection des données sont les principaux motifs avancés par les banques. Par ailleurs, celles-ci s’alignent sur la position de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) qui préconise l’usage d’un cloud privé pour les Opérateurs d’importance vitale.
Quelques exceptions
Pour autant, quelques acteurs comme Live Oak Bank ont fait entorse à la règle et décidé de basculer sur le cloud public. L’expérience est une réussite à en croire cette banque directe de la Caroline du Nord qui affirme avoir rationalisé ses coûts informatiques de manière significative : des dépenses réduites jusqu’à 50 % grâce au cloud public.
Par ailleurs, cette banque loue la flexibilité accrue de cette Solution cloud banking laquelle facilite une reprise d’activité rapide en cas d’incidents ou de sinistres tout en permettant la disponibilité des ressources à l’aide d’une simple connexion à internet et d’un terminal mobile.
Des banques à avoir adopté des éléments de cloud public dans leurs SI, la BBVA en fait partie. Le groupe multinational espagnol s’est ainsi tourné vers l’offre Google Apps for entreprise pour une partie de ses services informatiques à savoir la messagerie des salariés et la bureautique.
En France, le basculement des banques vers le cloud public est encore trop timide pour que l’on puisse parler d’évolution. Néanmoins, quelques-uns franchissent le pas et utilisent ce type d’infrastructure pour certains process et postes de travail. En ce qui concerne le cloud hybride, il continue de s’imposer comme LE modèle à adopter pour l’Open Banking. Cloud public et cloud hybride permettent des économies importantes et favorisent la flexibilité des services.
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